Une année dans la châtaigneraie

Quand on pense aux châtaignes, on imagine en général l’automne, l’hiver, les châtaignes grillées sur les marchés et les bons repas des fêtes de fin d’année. Mais le travail du castanéiculteur se déroule sur l’année complète, en voici les secrets !

Printemps

🌱 Printemps – La renaissance silencieuse

Le verger s’éveille doucement. Les châtaigniers bourgeonnent, les sols se couvrent d’herbes folles, et le castanéiculteur veille discrètement à l’équilibre de l’écosystème.
C’est le temps de l’observation : repérage des parasites, taille légère, entretien des sentiers. On accompagne la nature sans la brusquer, en préparant la saison à venir.

Eté

🌼 Été – La veille attentive

Les arbres se parent d’un feuillage généreux et les premières bogues se forment.
L’été est une saison de patience et de veille. Il faut maintenir l’accès aux parcelles, surveiller les signes de sécheresse, protéger les fruits en formation… et laisser le soleil faire son œuvre.
En parallèle, on prépare les outils et les installations pour la récolte.

Automne

🍂 Automne – Le grand moment

C’est la saison du travail intense, mais aussi de la joie partagée. Les châtaignes tombent naturellement, et la cueillette commence, à la main, jour après jour.
On trie, on sèche, on transforme : crème, farine, conserves… Le savoir-faire entre pleinement en jeu.
Dans les villages, les odeurs de marrons grillés envahissent les marchés. L’automne, c’est le cœur vivant du métier.

Hiver

Commercialisation en circuit court

En hiver, je suis présent sur plusieurs marchés de Noël, et marchés de producteurs de l’ADEAR13. En début d’année je m’occupe de la taille des arbres. C’est également le moment d’ entretenir les arbres en les taillant et en les éclaircissant. J’effectue des réparations sur le matériel et les installations.

La conduite de mes parcelles

J’adopte une approche durable qui favorise la préservation des sols et la réduction des gaz à effet de serre

Écobuage et bio-masse

Je ne pratique pas d’écobuage pour éviter la carbonisation des sols et l’érosion. Je crée des tas de branchages qui se décomposent progressivement, enrichissant ainsi la terre du verger en bio-masse. Cette méthode naturelle permet de maintenir la fertilité du sol et de prévenir l’érosion.

Utilisation de matériel durable

Je privilégie l’utilisation de matériel moins polluant, tels que des outils sur batterie comme des tronçonneuses, et des consommables issus de sources éthiques, comme l’huile de chaîne récupérée de l’association Huiléthique. Cette pratique réduit la consommation de ressources et les déchets et permet une meilleure cicatrisation lors de la taille.

Formation et expertise

J’ai suivi une formation en élagage avec la Chambre d’Agriculture de l’Ardèche, ce qui me permet de mener à bien mes travaux d’élagage sur mes châtaigniers classés en AOP Ardèche. Cette expertise me permet de garantir une taille de qualité et la bonne santé des arbres.

Réduction de l’érosion et conservation des châtaignes

Pour prévenir l’érosion, je fabrique des « stop châtaigne » à partir de bois issu de l’élagage. Ces éléments servent à retenir la terre et à éviter l’effondrement. La récolte manuelle, effectuée sur des filets, permet une meilleure conservation des châtaignes et une réduction des déchets.

Favorisation de la main-d’œuvre locale

Enfin, je privilégie la main-d’œuvre locale pour la récolte et la commercialisation, ce qui contribue à soutenir l’économie locale et à renforcer les liens communautaires.